« Trouver de nouveaux concepts commerciaux pour le centre-ville nous permettra de construire le Saint-Brieuc de demain ». C’est ce qu’a rappelé la maire Marie-Claire Durion, lors du dernier conseil municipal briochin. Et elle a déjà été entendue. En septembre, deux commerces atypiques ouvraient leurs portes dans l’hypercentre : un barbier et un tailleur. « Je ne pouvais pas avoir un meilleur emplacement », se félicite Maxime Martin qui a ouvert Max Martins à la rentrée. Après dix années à travailler en Chine dans le commerce international, c’est à Saint-Brieuc qu’il a décidé de poser ses valises. Par attachement mais aussi par opportunité. « La Boutique Starter du Crédit agricole m’a permis de m’installer à moindre coût ». Le local est rénové par la banque et loué à un prix modéré pendant deux ans. L’occasion de tester un concept sans grande prise de risque.
Romuald Thevenin n’est pas non plus déçu par son local, situé place du Chai. « S’il avait fallu payer plus, je l’aurais fait. Mais j’étais quand même surpris par le prix des loyers, assez conséquent alors qu’il y a peu de demande ». Escobar’ber, c’est son dernier bébé. Trois barbiers y travaillent depuis l’ouverture, le 19 septembre.
On mise sur la qualité et non sur le travail à la chaîne
Romuald et Maxime ont des commerces différents mais partagent cette même conviction : leurs enseignes ne pouvaient ouvrir que dans le cœur de ville. « Dans le centre-ville, les clients flânent, se détendent. Escobar’ber c’est le prolongement de cette idée », assène Romuald. Un point partagé par Maxime : « On peut prendre le temps de discuter, parfois plusieurs heures. On mise sur la qualité et non sur le travail à la chaîne ». Leur idée : fidéliser le client en lui faisant découvrir un univers à part entière. Chez Maxime, sobriété et élégance. Des mannequins vêtus de chemises et costumes qui attirent l’œil des passants. Autre ambiance chez Romuald. Il a installé une table de billard, un jeu de fléchettes et bientôt un jeu d’arcade pour patienter. « C’est un service à la personne qu’on propose et c’est là-dessus qu’on fera la différence avec les zones commerciales ».
Reprendre goût au centre-ville
Attirer du monde avec de nouveaux concepts, une volonté qui trouve un écho au sein de la municipalité. « On table beaucoup là-dessus », appuie Christine Minet, adjointe en charge du commerce. « Il faut attiser la curiosité. La mairie peut accompagner ces entrepreneurs en les aidant financièrement et en les conseillant pour l’installation ». D’autres commerces aux offres différentes doivent, d’ailleurs, ouvrir leurs portes prochainement. « Des architectes vont ouvrir un magasin dans le centre avec un concept de showroom », annonce l’adjointe. De quoi booster l’optimisme de ces nouveaux entrepreneurs. « Saint-Brieuc va se dynamiser d’ici quatre à cinq ans. On s’est beaucoup tourné vers les zones commerciales mais maintenant, les gens reprennent goût au centre-ville », prévoit Romuald. La « hype » est dans la place.
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